La presse en parle…

Les Bachiques Bouzouks, ces Parigots qui font chanter les Parigots :
« Ici, personne ne vous juge ! »

Article dans Le Parisien du 27 avril 2024

« Venez chanter avec Les Bachiques Bouzouks ! »
Annonce de La Fête de la Musique 2018 dans Le Parisien du 21 juin 2018

Le groupe des Bachiques Bouzouks réunit depuis 22 ans des amoureux de la chanson française, sur un principe simple : nous connaissons tous des tas de mélodies, mais pas toujours leurs paroles. Mais si on nous met un livret entre les mains avec les paroles des chansons, tout devient facile ! Et quand on ne connaît pas les mélodies, au premier couplet on écoute, au deuxième on fredonne, au troisième onchante! Avec les Bachiques Bouzouks, la fête de la musique ce n’est pas seulement le 21 juin, mais tout au long de l’année (environ 8 fois par an), et c’est toujours gratuit.
Pour la Fête de la Musique 2018, nous testons un nouveau site, le parvis de la Gare de Lyon. En cas de pluie, nous nous abriterons à l’intérieur, dans le Hall 2, à l’espace « concerts » face aux lignes 7 et 9. Age de 7 à 107 ans. Informations. C’est gratuit !

« Ces potes font chanter les Parigots »
Un bel article dans Le Parisien du 9
 septembre 2017

« Когда поют французы »
Un article en vo dans « L’Observateur Russe » du 20 mai 2017 parle des Bachiques Bouzouks
 

« Le Sénat fête la musique » et « Le livret de chansons »
Fête de la musique 21 juin 2014 kiosque du jardin du Luxembourg
Chansons de la Belle époque, de la Grande Guerre et des Années folles
avec les Bachiques Bouzouks

« Les Bachiques Bouzouks font chanter la rue »
Magnifique article dans La Croix du 15 juin 2013

Chanter, une bonne façon de partager
La Croix du mercredi 8 décembre 2004
Un groupe de parents d’élèves, les Bachiques Bouzouks, fait chanter un quartier de Paris. Devant le jardin des Halles à Paris, la nuit est tombée, il fait froid, il pleut, et pourtant un petit groupe s’anime. C’est l’heure de monter les tréteaux pour le buffet et de sortir les instruments. Normalement, les réunions ont lieu dans la rue, mais en raison du mauvais temps les musiciens investissent une petite salle prêtée par la paroisse Saint-Eustache. Les fidèles de la chorale commencent à arriver…
Il y a dix ans, des parents d’élèves décidaient de se rassembler autour de l’accordéon d’Élisabeth pour animer la fête de l’école et faire chanter parents et enfants. Depuis, ils n’ont jamais arrêté. Les Bachiques Bouzouks, après avoir investi les bistrots devenus rapidement trop petits, ont décidé de se réunir dans la rue, le plus souvent dans le 1er arrondissement de Paris, quartier où l’aventure a débuté. Plusieurs fois par an, autour d’un accordéon, d’une contrebasse et d’un banjo, les Bachiques et leurs « piliers » sèment de la joie en invitant qui veut à chanter avec eux. On fête la Chandeleur, le printemps ou le beaujolais nouveau ; on anime des repas de quartier, des actions pour les personnes défavorisées.
Le chant est une « activité archaïque », dit Élisabeth. Avec son accordéon, elle donne la mélodie des chansons, qui sont pour elle « des petites pièces de théâtre ». Quand on chante ensemble, « on se raconte collectivement quelque chose, et même dans une société hypermoderne, une activité aussi naturelle éveille des émotions très profondes, dit-elle. Comme on est nombreux, tout le monde participe : porté par le collectif, on contribue à quelque chose qui nous emporte. »
À l’intérieur de la petite salle, déjà plus d’une centaine de personnes se pressent. Les premiers doivent se serrer au fond de la pièce pour permettre aux autres d’entrer, « comme dans le bus », plaisantent certains. Mais, même devant la porte, sous la pluie et malgré le vent, on continue de chanter. L’enthousiasme est général. Charles, 34 ans et habitant du quartier, a connu les chanteurs il y a sept ans, sur le pont des Arts. « J’ai tout de suite apprécié l’ambiance », se souvient-il. Il prend l’exemple du buffet : chacun vient avec ce qu’il veut, ce qu’il a, et partage avec les autres. « Rester devant la télévision ou aller dehors chanter, il n’y a pas photo. Ceux qui n’étaient pas de bonne humeur en arrivant repartent toujours avec le sourire », ajoute-t-il avant de retrouver des amis, comme lui, fidèles aux Bachiques.
Apparemment, quand on est venu une fois, on revient, même si l’on chantonne seulement sous la douche le reste du temps. Chantal, qui pratique le chant pendant ses loisirs, a connu cette chorale il y a un an, et a tout de suite été séduite par l’idée. « Le chant, c’est communicatif. Comme on partage ce plaisir, on échange, on se rencontre », dit-elle, en feuilletant le répertoire prêté aux chanteurs pour que chacun puisse participer. Entre les instruments qui donnent le rythme et les livrets, difficile de se défiler. Des amis du groupe qui assistent aux répétitions se répartissent entre les chanteurs, aident à donner le ton, entraînent les timides. Il s’agit bien d’une envie commune de vivre la musique, d’une façon simple et sans prétention. Les musiciens comme les fidèles de cette aventure oeuvrent pour le seul plaisir de chanter ensemble, dans une ambiance chaleureuse, pour les habitués comme pour les nouveaux arrivants, très vite mis à l’aise.
Deux jeunes filles, intriguées par l’attroupement, sont entrées. Rapidement, répertoire dans les mains, elles se sont mises à faire comme les autres. « Au début, on est un peu étonné, émerveillé, on observe avec un petit sourire en coin… », explique l’une d’entre elles, mais, dans le même souffle, elles assurent en riant : « ça ne dure pas. Cette voix unanime donne des frissons, c’est émouvant. Personne ne peut rester froid très longtemps, surtout que chanter avec des gens que l’on ne connaît pas, ça donne la pêche », ajoutent-elles, avant d’y retourner…
Les titres s’enchaînent, la salle ne désemplit pas. Parfois, ces soirées peuvent durer quatre heures, sans interruption. Vivement le printemps, pour retourner dans la rue et pour que le voisin, venu « dire bonjour », ou les passants, dont la curiosité a été piquée, puissent participer à un moment de partage, de générosité et de gratuité, maîtres mots des Bachiques Bouzouks.

Un répertoire très diversifié
Anne-Lucie Acar
Une chose est sûre, avec les Bachiques Bouzouks, on chante. Mais quoi exactement ? Le répertoire, qui comprend maintenant près de 130 morceaux, est renouvelé environ tous les deux ans. Il comprend des chants populaires et des chansons d’auteurs, datant du XVIIIe siècle aux années 1960, ainsi que quelques compositions anglaises, espagnoles ou allemandes. Quelques chansons « rouges » fameuses parsèment ce répertoire, et même si tout le monde n’est pas d’accord, on les chante pour leur beauté. Le choix est très large : Mexico, Les Champs-Élysées, Douce France… Les airs changent, mais pas l’état d’esprit de ceux qui les entonnent.


« 
La France Chante »
Envoyé spécial – France2 reportage par Julie Zwobada et
Claire Lajeunie » première diffusion le 11 novembre 2004 à 20H55
La vidéo

Résumé : Selon le ministère de la Culture, le nombre d’accro du chant a progressé de25 % en moins de 10 ans. Qui chante ? Tout le monde. Les jeunes, les vieux, les hommes d’affaires…Et fait nouveau, des femmes de plus de 45 ans, cadres supérieures qui n’avaient jamais chanté de leur vie. Chanter est-il un remède au stress, une récréation, le must de l’épanouissement personnel? C’est l’histoire de Dominique, médecin Ostéopathe, qui décide, sans complexe, de prendre son premier cours de chant à 55 ans. Les cours de chant et les professeurs particuliers sont désormais pris d’assaut. Lisa Gold, coach vocal, réunit des élèves aux profils atypiques : une attachée territoriale, un proviseur et une inspectrice des impôts, qui viennent apprendre à chanter pour se découvrir une oreille musicale, être moins timide ou tout simplement se changer les idées. À Paris, comme ailleurs, de nouveaux ateliers s’ouvrent aussi pour les jeunes mamans qui souhaitent communiquer dès le plus jeune âge avec leur bébé. Mais de plus en plus de corps de métier se regroupent pour chanter ensemble, une façon de rencontrer ses collègues autrement. « Les Maîtres chanteurs », une troupe de 40 personnes, tous avocats ou magistrats, se retrouvent un soir par semaine pour chanter du baroque ou du lyrique. Chanter ensemble est devenu la première pratique culturelle des Français, environ sept millions de Français ont chanté ou chantent en choral. Tout répertoire confondu : du baroque au gospel, de la variété aux chansons du vieux Paris, comme cette chorale née spontanément entre parents d’élèves d’une école maternelle du quartier des halles créée il y a 10 ans : Les Bachiques Bouzouks, une bande de copains qui organisent régulièrement à Paris des soirées dans la rue pour faire chanter les Parisiens

Interview d’Elisabeth Bourguinat par Susana Poveda
Radio City de Paris (107.1), mercredi 30 avril 2003 à 10h22
Susana Poveda : Je vais vous parler d’un groupe, d’une chorale plutôt coup de cœur sur la City radio de Paris, cette chorale s’appelle les Bachiques Bouzouks, rien que le nom ça peut faire sourire, et c’est un groupe qui sévit dans le 1er arrondissement, dans le quartier des Halles, peut-être d’ailleurs que vous les avez déjà entendus en vous promenant puisqu’ils adorent chanter dans la rue et vous inviter à chanter.
Donc je suis avec Elisabeth, l’accordéoniste du groupe. Bonjour !
Elisabeth Bourguinat : Bonjour !
S. P. : Alors racontez-nous un peu l’histoire des Bachiques Bouzouks, puisque c’est une histoire de quartier, avant tout ?
E. B. : Oui, tout à fait, à l’origine ce sont les parents d’élèves de l’école maternelle Saint-Germain l’Auxerrois qui est donc dans le quartier des Halles, et ça a commencé avec l’idée d’animer la fête de l’école, on s’est réunis, on a appris quelques chansons avec l’accordéon, on a distribué les paroles aux gens, on a vu que ça marchait du tonnerre parce que tout le monde connaît ces chansons-là et qu’il suffit de donner les paroles pour que ça chante, et puis on a fait encore quelques répétitions, et après on s’est dit « pourquoi on n’irait pas à l’extérieur passer des bons moments à chanter avec les gens ?
S. P. : Et alors justement, vous organisez de grands pique-nique, des pique-nique géants, sur lesquels il y a eu au moins deux cents personnes ?
E. B. : Oui, des grands pique-nique, on en a fait sur le Pont des Arts, ensuite, il y a eu un peu trop de monde, ça devenait un peu difficile, donc maintenant on est plutôt dans le jardin des Halles, où ça pose aussi des petits soucis, parce qu’il y a interdiction de consommer de l’alcool sur le jardin et…
S. P. : Mais ça c’est peut-être pas plus mal, un pique-nique, sans alcool, non ?
E. B. : Ben ça nuit un petit peu à la convivialité, c’est quand même mieux de boire un petit coup de rouge, mais on fait aussi des goûters, par exemple, pour la Chandeleur, et là c’est chocolat, gâteaux, crêpes, etc., donc on s’adapte.
S. P. : Et le but donc des Bachiques Bouzouks c’est aussi de s’impliquer dans la vie de
quartier ?
E. B. : Ce qui s’est passé, c’est qu’à force de se réunir pour chanter, on parle de la vie du quartier, et pour finir, au bout de quelques années, on a créé une association, l’association ACCOMPLIR, qui a un double objectif, d’abord de développer la convivialité entre les gens, parce que c’est quand même ce qui manque au cœur des grandes villes, qu’on se connaisse entre voisins, qu’on se parle, qu’on échange des choses avec nos gamins, etc., et le deuxième axe, c’est la citoyenneté, c’est-à-dire participer, s’exprimer, aller écouter, s’informer, etc., participer à la vie du quartier.
S. P. : Bachi-Bouzouks, ça vient d’où ?
E. B. : Alors ce n’est pas Bachi-Bouzouks mais Bachiques Bouzouks, donc l’idée de boire un coup était quand même présente dès l’origine ; c’est une insulte du capitaine Haddock, Bachi-Bouzouks, et puis on a fait un brainstorming, on a trouvé ce truc là, « Bachiques » ça voulait dire un petit coup de rouge, et Bouzouks ça voulait dire « chansons », enfin voilà.
S. P. : Eh bien justement, vous avez un accordéon dans les bras, est-ce que vous pouvez nous jouer un tout petit morceau en se quittant sur la city radio ?
E. B. : OK avec plaisir, je vais vous jouer le Jardin Extraordinaire, parce qu’il y aura une fête le 24 mai, on va se retrouver dans le Jardin des Halles le soir, pour ceux qui veulent venir, à partir de 20h30, pique-nique et 21h30 on chante !

Chansons à l’air libre : les Bachiques Bouzouks
ParisObs, n° 2002 – 20-26 mars 2003
L’idée de chanter ensemble et de faire chanter tous ceux qui en ont envie leur est venue lors de fêtes de l’école de leurs enfants. Mais de la cour de récré ils sont passés gaiement sur les places de leur quartier, autour de Saint-Eustache.
Ainsi Elisabeth Bourguinat à l’accordéon, Yves Dougin à la contrebasse, Jean Dubois à la guitare, entraînent-ils tous leurs amis, connus ou inconnus, ceux qui passent à leur portée et s’arrêtent ravis de tant de bonne humeur, dans une débauche de vieilles chansons françaises, de celles dont on connaît les mélodies, voire les refrains, mais dont on ignore les paroles.
Les textes, ils les distribuent à tous ceux qui se joignent à eux. Et c’est alors, des heures durant, des chansons reprises en choeur par deux cents personnes parfois.
Des moments d’allégresse si heureusement partagés qu’en n’en finit plus de se quitter. De quoi vous rendre radieux pour les jours qui suivent et vous réconcilier avec la nature humaine.
Raphaël de Gubernatis

Bachiques Bouzouks : si on chantait ?
Zurban n° 134 – 19-25 mars 2003
Y a d’la joie et du soleil dans les ruelles, y a d’la joie… Ne soyez pas étonnés d’entendre cette ritournelle du côté des Halles vendredi soir.
Pour le retour du printemps, les Bachiques Bouzouks, chorale de joyeux drilles, vont revisiter la chanson populaire. Passants, touristes ou Parisiens avertis entonneront « A la Bastille » ou « l’Amant de Saint-Jean » autour d’Elisabeth, l’accordéoniste.
Pour rejoindre le groupe, rien de plus facile : il suffit du livret de paroles, estampillé Millésime 2003, qui regroupe plus de 130 titres célébrant le Paris d’autrefois.
Musiciens de rue comme les autres ? Pas tout à fait. Car « derrière cette fête informelle, se cache le désir de défendre le quartier », explique Elisabeth. Les Bachiques Bouzouks ne supportent plus l’insécurité qui règne autour des Halles. Pour y remédier, ils ont choisi la méthode douce. « En occupant les lieux, le quartier devient plus sûr. »
Après les chants, place au buffet avec casse-croûte et bonnes bouteilles. Ben oui, le nom des Bachiques Bouzouks n’a pas été choisi au hasard, mon capitaine !
Mélanie Thibault

Les fêtes Bachiques Bouzouks
Interview sur Radio Bleue (5 décembre 2002) avec en prime
« Mon amant de saint-Jean » à l’accordéon
(format Windows Media Player) (format MP3)

Les Bachiques Bouzouks, de joyeux artistes
METRO n°170 du 
mercredi 13 novembre 2002
Les Bachiques Bouzouks, une chorale de bons vivants, se retrouvent chaque mois dans le quartier des Halles pour chanter de vieilles chansons française autour d’un accordéon, et dîner à la bonne franquette. Avec eux, c’est tout le Paris d’antan qui resurgit ! Le prochain rendez-vous pour la fête du beaujolais promet d’être aimé. Rencontre avec Elisabeth Bourguinat, l’accordéoniste de la bande, joyeuse fanfaronne…
L’histoire des Bachiques Bouzouks est plutôt jolie. L’aventure commence dans une école maternelle des Halles, où Elisabeth est venue avec son accordéon. Le samedi suivant, elle anime la fête de l’école. De fil en aiguille, les animations se multiplient ave des parents d’élèves, passionnés, comme Elisabeth, de vieilles chansons françaises.
Les Bachiques Bouzouks sont nés. Un nom assez original, qui vient d’un jeu de mots, lancé à partir de l’insulte du capitaine Haddock, « Bachibouzouks ». Eh oui, dans la bonne humeur et en toute simplicité, sont organisés des fêtes autour des Halles, des repas de quartier. Le prochain rendez-vous aura lieu le 21 novembre pour célébrer le beaujolais nouveau.
Et en avant la musique autour d’Elisabeth et son accordéon. Le répertoire ? Plus d’une centaine de chansons populaires, célébrant souvent le Paris d’autrefois : de La Java bleue à La Bastille, en passant par Rossignol de mes amours ou Y a d’la joie.
Des livrets de paroles sont distribués aux passants, invités à se joindre au groupe. Les inhibitions tombent : « On s’entraîne les uns les autres et tant pis si certains chantent faux ! » Yolande, une retraitée, s’est arrêtée, amusée d’entendre ces airs populaires, qui lui rappellent de bons souvenirs. « Il arrive souvent que des badauds, qui passaient là par hasard, sont toujours avec nous deux à trois heures plus tard. Après la musique, place aux bonnes bouffes. On dresse les tables et on discute autour d’une bonne bouteille, du pain et du fromage… Et le tour est joué ! »
Des pique-niques géants rassemblaient 200 à 300 personnes sur le pont des Arts en juin et en septembre. Mais ils ont dû arrêter ces soirées, victimes de leur propres succès. « Nous nous retrouvions en grand nombre, des perturbateurs venaient gâcher la soirée, qui devenait dangereuse, le pont ayant une capacité d’accueil limité », regrette Elisabeth.
Qu’à cela ne tienne ! Les Bachiques Bouzouks se retrouvent désormais pour des soirées en bordure du jardin des Halles, près de l’église Saint-Eustache, rue Saint-Denis ou place du marché Saint-Honoré… »
Amélie Neiss/capcite.com

« Les Bachiques Bouzouks poussent la chansonnette »
La chorale de ces joyeux lurons met d’la joie dans les rues de Paris
La Croix du 
samedi 15, dimanche 16 juin 2002. C’est un air de guinguette à deux pas de la place Vendôme. Comme de nombreux curieux en promenade ce dimanche, Yvette s’est arrêtée place du marché Saint-Honoré, à Paris, séduite par le son de l’accordéon et de la contrebasse. Elle est aux anges. « On était venus pour la brocante, on a été attirés par la musique et, franchement, on se régale ! », sourit-elle. Ils sont une cinquantaine, cet après-midi, à chanter grâce aux Bachiques Bouzouks.
Qui sont ces drôles d’énergumènes qui font chanter la rue ? Tout commence il y a huit ans, lors d’une fête de la musique à l’école maternelle du quartier. La directrice demande aux parents de venir animer ; Elisabeth vient avec son accordéon. C’est elle qui est à l’origine du groupe. L’année suivante, ils sont une dizaine à répéter des succès populaires sous le préau de l’école. Puis ils se mettent à chanter dans des cafés du coin. Depuis, on les croise dans la rue, près du jardin des Halles ou de l’église Saint-Eustache. Mais pourquoi les Bachiques Bouzouks ? « D’habitude, on sert aussi du vin, on aime bien aussi les bonnes bouteilles », sourit Nadine, l’un des piliers du groupe. « Ce sont des airs qu’on a tous entendus dans notre enfance. A un certain âge, on trouve ça très ringard, puis on s’aperçoit que ce sont des chansons faites pour être chantées ensemble et pour le bonheur de chacun ».En fredonnant, les badauds se laissent prendre à leur jeu
L’idée est toute simple : faire chanter les gens en leur prêtant des livrets de paroles. Les badauds se prennent au jeu. Certains s’arrêtent, viennent fredonner un air puis repartent aussitôt. « C’est super sympa, ça nous rappelle un peu le quartier Montmartre où nous habitons », expliquent Guillaume et Sibylle, perchés sur leurs rollers. Les gens se croisent et se retrouvent dans un même bonheur. Y a d’la joie, l’Accordéoniste, Le Temps des cerises, La Java de Mistinguett, Pigalle, Paris Canaille… Tous les grands succès populaires y passent.
Le livret de chants, estampillé Millésime 2002, contient près de 130 titres, la plupart célébrant le Paris d’autrefois. Les anciens ont presque la larme à l’œil. « C’est Radio-Montmartre en plus vivant ! » éclate de rire Henri, retraité. Un peu à l’écart, deux touristes italiennes regardent avec étonnement cette chorale spontanée. Quelques minutes plus tard, on les retrouve une partition dans les mains. Peu importe qu’elles connaissent ou non les paroles. Entre deux chansons, Elisabeth explique les raisons du succès du groupe : « Avec l’accordéon, on va là où l’on a envie d’aller, on est tourné vers les autres. On fait vraiment de la musique avec les gens. »
Mais ces joyeux drilles ne se sont pas seulement cantonnés à la musique : jusqu’à l’an dernier encore, un banquet géant était organisé sur le pont des Arts. Chacun venait avec son casse-croûte en portion double afin d’en offrir à son voisin. Et tout le monde finissait par pousser la chansonnette. « La dernière fois, il y avait 300 personnes, ça devenait trop, surtout sur le pont des Arts », explique Elisabeth. Peu importe qu’ils aient délaissé le pont, les Bachiques Bouzouks ne se départissent pas de leur bonne humeur. En général, ils prévoient de chanter deux heures, mais cette fois encore, ils resteront deux fois plus longtemps. Tant que les gens en redemandent, l’accordéon ne s’arrête pas. »
Olivier Bonnel (Celsa)

British Expats du 22 mai 2001
Don’t miss that, it’s only once a year !Some of you may remember my previous posts about the Bachiques Bouzouks (I know some joined us in arch for the celebration of spring), a group of friends singing old famous popular French songs (from the King Louis XV times to the 60’s) around an accordeon. Passers-by stopping to watch and listen are offered to borrow a lyric book and sing along. In minutes, the small group usually turns to a singing crowd of over 150 people, a warm group of people from 12 to over 70 years old, smiling and singing.
The initial a group of people from the 1st arrondissement of Paris, organizing parties open to everyone you wishes to join the group for the simple pleasure of sharing a good time. To share a little more, wine, coffee, hot chocolate and/or home made cakes are often offered. No politics, no religion, just incredible moments of true fraternity.

Le Ier à la reconquête du jardin des Halles
Le Parisien du
vendredi 9 février 2001
Samedi dernier, la chorale locale des Bachiques Bouzouks donnait un concert dans le jardin.
Il y avait cinquante personnes en permanence autour d’eux, précise Martine Billard. Et je peux vous assurer qu’il n’y avait pas un seul dealer.

La rue Saint-Denis à Paris a été transfigurée par la caravane Jubilatio
La Croix du
 mercredi 20 décembre 2000
Juke-box, néons criards, vitrines provocatrices. Au coeur de ce décor déshumanisant de la rue Saint-Denis, l’église Saint-Leu était sortie de ses murs en grande fanfare ce week-end avec la dernière étape de la caravane Jubilatio qui terminait son tour de France jubilaire.
Élément de cette caravane, les Beaux-Arts, qui assurèrent une partie de l’après-midi de samedi à la suite de la prestation, en chansons françaises, du groupe de riverains les
Bachiques Bouzouks. Sur le pavé on esquissait alors des pas de danse
, tandis qu’à l’intérieur, on pouvait s’initier aux bourrées bretonnes ou… écouter un concert de piano !

Sur le pont des Arts coule le muscadet
Le journal de Paris du samedi 15 juillet 2000
C’est génial ! J’adore tout ce qui réunit les gens, même pendant une heure ». Assise en tailleur sur le pont des Arts, Marie-Noëlle est venue en famille participer à l’Incroyable Pique-Nique. Chaudement vêtue, elle casse la croûte de bon coeur avec ses deux filles, le copain de l’une d’elle et sa nièce. « On est arrivés dès midi, raconte-t-elle, et on a vu la nappe qui se déroulait toute seule à cause du vent ! Il n’y avait plus qu’à s’installer. J’avais peur qu’il y ait un monde fou, mais ça va. » Le pont des Arts, il est vrai, n’affiche pas complet. La nappe géante, déroulée sur les côtés, ne rejoint pas tout à fait la rive gauche. En tout, on compte environ 700 personnes, entre les pique-niqueurs, les passants, et la chorale qui anime la fête en entonnant joyeusement les chansons typiques de Paris. Si le temps en a sans doute découragé certains, il n’entame pas la bonne humeur des mangeurs. Sur la grande nappe, la convivialité est de mise : on s’échange une bière contre une tartine de rillettes, le camembert et le muscadet circulent, et le passant venu les mains vides se voit vite offrir une part de moelleux clafoutis aux cerises. […] L’association Bachiques Bouzouks, […] a organisé les festivités sur le pont des Arts. […] Voilà déjà huit ans qu’elle organise deux fois par an sur le pont un pique-nique sauvage, illégal, mais très convivial. « Maintenant, rêve son président , Gilles Beauvais, on ne pourra plus jamais nous interdire de pique-niquer sur le pont des Arts !

Liberté, fraternité, casse-croûte « Ils sont fous ces français !  »
L’Est Républicain du 15 juillet 2000
Embouteillage de piétons au Pont des Arts. « Chaque participant doit remplir son panier pour deux, afin d’inviter un passant » explique un responsable de l’association Bachiques Bouzouks.
Les convives ont posé la nappe directement sur le bois de la passerelle ; dessous, les bateaux-mouche se promènent sur la Seine, une « ola » est lancée. Accompagnée d’une accordéoniste, une chorale improvisée chante des airs populaires, « La plus belle des javas », « La mémoire qui flanche », « Le clair de lune à Maubeuge »

Demi-succès pour la fête parisienne
Le Figaro 15 juillet 2000
Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont hier participé dans la capitale à l’Incroyable Pique-Nique du 14 juillet. Une réussite en demi-teinte, sans doute à cause du temps gris et humide. Mais ceux qui avaient fait l’effort de gagner les nappes à carreaux rouges et blancs installées sur la Méridienne ont apparemment apprécié la manifestation. […] « Vous prendrez bien un verre avant de vous asseoir ? » L’oeil rieur, Gilles Beauvais, dit « la grande gueule », membre éminent de l’association Bachiques Bouzouks, pourra se vanter d’avoir été l’un des premiers à dérouler, à midi, dans la capitale, la grande nappe à carreaux de l’Incroyable Pique-nique. Installé sur le pont des Arts (Ier), il n’a eu de cesse d’exhorter les quelques passants présents à laisser de côté leur timidité pour partager le pain, le sel et le vin en sa compagnie. Au même moment, la péniche Orient Express, chargée de milliers de géraniums en fleur, dépassait le pont des Arts et coupait le méridien de Paris dans la plus grande indifférence.
Delphine Chayet et Cyril Hofstein

La fête des voisins dans le 18ème
Le JT de TF1 22 juin 2000
La vidéo

L’utopie à la carte
Politis n°606 du 22 juin 2000
Au départ, ça ressemble à une confortable petite bouffe entre copains. Sébastien, Laurent, Nathalie et les autres s’interpellent : « Tu veux goûter la salade ? », « Tiens, prend une chaise », « Fais voir le saucisson ». Soirée banale d’un vendredi soir ? Pas vraiment car ces agapes-là ont lieu sur la voie publique. Très exactement au croisement des rues Ronsard et Cazotte à Paris (XVIIIème), derrière la Halle-Saint-Pierre. Le soleil est au rendez-vous, la salle-à-manger géante et la vue sur les arbustes en fleurs du square Willette, imprenable. Ça change des apparts exigus et du JT de PPDA ! Entre le camembert et les gâteaux au chocolat, Gilles – l’homme aux bouteilles – s’y entend pour mettre l’ambiance. Avec Elisabeth, sa complice accordéoniste du groupe amateur Bachiques Bouzouks, il incite tout le monde à pousser la chansonnette. Et, d’un coup, c’est une trentaine de personnes qui reprend en choeur Fanchon, La vie en rose puis tout un répertoire de chansons françaises. »

Fête de quartier sur le pont des Arts
Le Figaro du 
lundi 29 mai 2000
Si par hasard, sur l’pont des Arts, tu croises le vent, le vent fripon, Prudence, prends garde à ton jupon, Si par hasard… C’est par cette ritournelle de Georges Brassens que la fête annuelle du Ier) arrondissement a commencé. Un grand banquet s’est dressé, vendredi soir, sur la passerelle de bois qui relie le Palais du Louvre à l’Académie Française. Elle est devenue au fil des années un endroit très prisé et il n’est pas rare qu’une bande d’amis s’y retrouve pour une collation surprise. « Boire, manger et chanter sous les lampadaires du pont des Arts » : tel est l’objet de la soirée de vendredi, imaginée par un groupe de parents d’élèves, unis dans l’animation de la vie du quartier.
« De fil en aiguille, le cercle des débuts s’est élargi aux amis puis à tous les voisins concernés, explique Gilles Beauvais, organisateur en chef de cette sixième rencontre. Ainsi, nous sommes 300 sur le pont aujourd’hui qui voulons partager et profiter pleinement de Paris. » Expérience aidant, Gilles Beauvais sera également le grand ordonnateur de l’incroyable pique-nique du 14 juillet prochain, lorsqu’une nappe à carreaux de 1000 kilomètres traversera la France en passant par le pont des Arts.
Chacun est donc arrivé, vendredi, en famille ou entre amis, les mains pleines de sandwichs, tartes et boissons dans de grands paniers d’osier. Les tables se sont dressées de chaque côté du pont, sous une éclaircie de fin de journée. Les verres se sont remplis et vidés. Une bonne humeur teintée d’idéalisme s’est naturellement imposée. « La vie c’est être avec les autres,confie une mère de trois enfants scolarisés dans le Ier). Je voudrais retrouver cette confiance, cette relation naturelle et spontannée qui peut exister entre les gens.
La chorale des Bachiques Bouzouks, s’est réunie, recueil de textes en mains, autour de son accordéoniste pour faire un tour de la chanson française. Les passants, touristes ou Parisiens étonnés, ont été invités à prendre part à l’apéritif géant. « Derrière cette fête informelle et spontannée, se dessine un projet d’avenir, une envie de défendre la qualité de vie, souligne Gilles Beauvais. Nous voulons réinvestir Paris, y vivre et y respirer. »
Prisée depuis toujours dans les arrondissements populaires, la fête de quartier a ainsi gagné le Paris plus chic, pour s’imposer comme un moment fort de la vie de la cité.
Delphine Chayet

Si on chantait ?
L’Express du 15 décembre 1999
Bon pour le corps, mais aussi – et surtout ? – pour la tête, le chant choral remplit une fonction sociale très importante. Pour ceux qui rêvent d’interpréter le Requiem de Mozart en smoking à la salle Pleyel, comme pour ceux qui préfèrent entonner Auprès de ma blonde dans un bar de quartier, un verre de beaujolais à la main… « Pour nous, la chanson n’est pas un but ; c’est un support pour se rassembler, sortir de son isolement et faire la fête », raconte Elisabeth Bourguinat, écrivain. En 1994, elle apporte son accordéon à la fête de l’école maternelle de ses enfants. Un bal musette s’improvise sous le préau ; une poignée de parents décident de poursuivre l’expérience. Aujourd’hui, les Bachiques Bouzouks, un noyau dur de 25 personnes, répètent régulièrement, organisent des pique-niques géants, se produisent (gratuitement) dans les cafés ou les mariages, où ils distribuent un livret avec les paroles d’une soixantaine de chansons populaires que l’assistance ne manque pas d’entonner. « Les gens vident leur énergie ; même les plus coincés se laissent aller, remarque Elisabeth. Et tant pis s’ils chantent
faux : la convivialité avant tout !

L’apéro sur le pont
Le Parisien du 
dimanche 12 septembre 1999
Depuis neuf ans, ils se donnent rendez-vous un vendredi de septembre sur le pont des Arts (Ier) pour boire un verre et passer un bon moment ensemble. Parents d’élèves ou amis de longue date, ces bons vivants, tous passionnés de vin, étaient hier soir environ 300 à « squatter » cette passerelle au-dessus de la Seine qui d’habitude accueille les amoureux. Une fête d’arrondissement improvisée, rythmée par les Bachiques Bouzouks, un groupe de chanson française. Vers minuit, ces habitants du Ier arrondissement sont rentrés chez eux, pressés de se retrouver l’année prochaine pour fêter les dix ans de cette soirée pas comme les autres.
G.Q.

Casse-croûte 1
Télérama Paris n°351 
du 8 septembre 1999
Un pique-nique sur le pont des Arts où chacun apporte ses victuailles en quantité double pour inviter les passants à partager la fête. Original non ? En 1990, ils n’étaient qu’une poignée de parents d’élèves… L’an dernier, plusieurs centaines de personnes. C’est qu’entre-temps, au délirant fan-club des Bachiques Bouzouks, les idées ont germé : et si on offrait à l’inconnu ahuri qui un verre de vin, qui un morceau de tarte ; et si on installait des tables ; et si on chantait… Le 10, 20h-24h, pont des Arts, 6e). Ouvert à tous à condition d’apporter un pique-nique double. »

 À choeur vaillant…
Télérama n°2569 du 
7 avril 1999
« Chorale », ça fait vite brebis bêlant autour de l’harmonium à la messe du dimanche. Le mot même appelle toute une brassée de clichés. […] Reste le plus frappant : l’apparition de deux nouvelles catégories de choristes. La première est bien représentée par les Bachiques Bouzouks, chorale née spontanément entre parents d’élèves d’une école du quartier des Halles, à Paris, lors de la préparation d’une fête de fin d’année. Ils ont découvert qu’ils pouvaient chanter ensemble un répertoire géographiquement situé « sous les ponts de Paris » et sur « la Butte rouge »… L’un d’eux avait un accordéon. C’était il y a cinq ans. Depuis, ils se réunissent dans des bistrots, pour chanter. En juin, sans avertir la maréchaussée, mais en apportant sandwichs, vins et chansons, ils font la fête sur le pont des Arts. Tout ça informel, gratuit, joyeux. « En fait, on découvre qu’on fait bien autre chose que chanter ensemble, raconte Véronique, on s’entraide. C’est souple, ça pourrait aussi se défaire d’un coup si deux des plus actifs partaient. On dit que la société d’aujourd’hui explose, pourtant une solidarité souterraine semble se reconstituer de façon non répertoriable, non officielle. 

À table citoyens !
L’Humanité Hebdo du 04 juin 1998 au 10 juin 1998

On apporte des salades ou des tartes, des boulettes de viande, beaucoup de desserts, explique Antoine, habitant de la rue André-del-Sarte, près du marché Saint-Pierre, à Paris. Chacun amène ses couverts. J’ai récupéré une planche et des tréteaux. On se débrouille comme ça. » […] Les Bachiques Bouzouks, une chorale de rue fondée par des parents d’élèves (du Ier arrondissement), animent ces repas. Les paroles photocopiées et réunies en livret pour les passants, s’empruntent comme des petits pains, le temps de quelques chansons allant de Là haut sur la montagne au Temps des cerises. […] Les repas de quartier favorisent l’ouverture à la différence, quand d’autres exploitent l’intolérance. Le mouvement est venu de Toulouse. À vous de le faire souffler où vous voulez.

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